glossolalie

1. présentation

2. un archipel de formes

1. présentation

glossolalie, du grec γλω̃σσα, « langue », et λαλια,́ « bavardage, babil », c’est le parler en langues

le projet « glossolalie », de manière absolument inédite, a pour objet la langue, les langues du monde

en utilisant l’ensemble des 7000 langues du monde à la fois comme medium et comme objet de travail, « glossolalie » questionne la nature même de la langue, comme chemin de sens et rapport au monde

le projet construit une épopée poétique et plastique via un archipel de formes (performance, installation, dessins, sérigraphies, livres, rencontres, application Apple) qui chacune représente de manière à la fois sensible et sémiotique quelque chose de la nature du langage

les formes s’inventent langue après langue, à partir d’un poème-noyau en transformation continue, poème en multiples langues qui se construit dans le passage d’une langue à une autre, en créant un espace d’écriture qui est un seuil : celui où se rejoignent la nature propre de chaque langue et celle, de naissance et intime, de l’auteur au moment où il écrit

« glossolalie» opère par déplacements : déplacer la question du sens dans l’émotion. déplacer la question de l’écriture dans d’autres langues, déplacer les langues hors de leur territoire

opérations qui approchent le mystère du langage — cet ensemble de sons, de formes, de vibrations qui véhiculent une émotion, une sensation du sens

en permanente reconfiguration, l’épopée — commencée en 2011 —  est à ce jour (novembre 2020) constituée de plus d’une centaine de poèmes en plus de 90 langues (gaulois, croate, ingush, batsbi, obdorsk khanty, burushaski, bambara, navajo, lingala, bulu, nahuatl, arménien, hongrois, agni indénié, manadonais, wolof, japonais, burushaski, carijona, mitchif, arawak, purepucha, tedim, bijogo de Bubaque, oudmourte, tchétchène, shor, indo-européen, tahitien, kwakum, achuar, ombrien, cia-cia, amarakaeri, aceh, manjak, tagalog, estonien, tzeltal, bandjalang, vakh khanty, mansi du nord, ket, nengee, chakhar, qikiktaaluq du sud, dogon de sanga (années 30), mahorais, aishihik, acholi, vili, akan, zuanga, khowar, tcherkesse, karakalpak, talian, turc, saami, islandais, shqip (albanais), géorgien, frison, tamil, vietnamine, daagun wurrung, mapuzungun, maltais, hñäñhu, matlatzinca, totonaku, triqui, bislama, iaai…)

il n’y a pas de priorité à entrer dans telle langue plutôt que dans telle autre : le choix des langues se fait en fonction des rencontres, des projets de résidence, des recherches, des navigations dans les donneées : et il n’y pas de raison de se limiter aux langues vivantes, d’où le travail en gaulois, par exemple, ou dans la langue d’étude qu’est l’indo-européen

le projet « glossolalie» dans son ensemble a reçu le label « cultiver les langues » de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (dglflf) du ministère de la Culture et de la Communication

 

2. un archipel de formes

 

 

« erre, cosmographies », recueil en plus de 90 langues et encres / « erre », un abrégé / « erre », recueil en 90 langues (voir la page dédiée)
anti-idiome, installation textuelle
app. Apple (archive)
peut-être quelque chose, premier recueil en 41 langues
performances « glossolalie » et « bi njuxuña ar xat’ä »
installations performées
ontologies, tirages numériques
glossolalie, moléculaires, sérigraphies

anti-idiome, installation

anti idiome détail 1

anti idiome détail 2

anti idiome détail 3

anti-idiome, détails, 2014, installation in situ, la V.R.A.C., Millau

 

g


app

glossolalie f dumond (1)

glossolalie f dumond (2)

glossolalie f dumond (4)

glossolalie f dumond (3)

installations performées

installation @ La Compagnie, Marseille, 2011
La Maison populaire, centre d’art, Montreuil, exposition « Plutôt que rien », 2011