une relation de voyage à Medellín
I.
à ce moment
quelque chose pas encore né
projeté pas encore là
pas encore un début
quand même un mouvement
vers début
c’est-à-dire comme une continuité une forme arrêtée
un continuum temporaire figé un temps — de longs mois
un ensemble de lignes éparses réunies
quand est rejoint d’autres lieux
d’ailleurs en ailleurs
maintenant temps intermédiaire
sans que rien encore ne soit
à peine des projetés
scènes à venir anticipées venues de ce qui a eu lieu
de temps
en
temps
ça et là
d’un lieu du monde à un autre
hypothèses qui n’adviendront qu’autres
donc un trajet un départ
vers un début
comme un avant-propos
espace-temps à vitesses intermédiaires qui permet d’entrer en autre pensée, en autres positions
se désaccorder
se désaccorder du lieu d’où on
alors, aucune ligne de temps ne se peut concevoir ne peut même encore se projeter, le flou est
sans possibilité d’aucun retour
puisqu’il y aura autre
se désaccorder
long processus, pourtant brutal
perdre pied et flotter pas encore sans arrière-pensée perdre son âge son corps connu
pour aller respirer autrement
que les muscles se déforment et se reforment se transforment
apprennent d’autres pas d’autres mouvements d’autres manières d’être
marcher autrement pour commencer à comprendre
voir sans voir entendre sans entendre sentir sans sentir
tous les sens à nu
d’abord ne pas se souvenir de rien d’abord être perdu
désaccordé de tout
baigné dans ce qui ressemble pourtant entièrement autre
dans l’autre langue se perdre et peu à peu commencer à y marcher
à y voir y entendre
à peine
les premiers temps à peine
pourtant dans l’urgence de l’accord nécessaire
être autre en soi
la possibilité de l’autre du soi à s’accorder ainsi à d’autres vibrations
d’autres lignes de sens
être en présence d’un réseau de relations issues d’une toute autre histoire
chercher une phase
à vibrer en proximité
un accord ténu à peine là
peut-être juste en instance en désir en
au bord d’être
à moins de la durée
se coucher aussi se coucher autrement respirer autrement suer autrement
dans ce que je quitte — sans doute pour un temps — il y a tout ce que les mots ne peuvent plus dire, tout ce que les mots ne savent plus dire… encore une fois il faut une autre langue… c’est-à-dire sans doute des mots mêmes devenus autres quand rythmés selon autres syntaxes
dans l’oubli certainement de leur histoire
alors de langue autre ils pourraient peut-être alors approcher ce qui est
mots ainsi déphasés et rephasés pour perdre leur usage commun et retrouver force du surgissement premier jamais premier quand les langues — quand ? jamais — sortaient du sol de l’air des vols des empreintes des lignes qui traversent espace et temps en tous sens, mouvements arrêtés par les mots dans le chemin du saisissement
quand l’humain se saisit nomme c’est un partage et c’est une perte
une langue autre dans la langue pour re lier, ou plutôt dé-lier
(( c’est-à-dire exactement ce qui est là l’ensemble de ce qui bruit selon toutes les fréquences de résonance, la plus grande part inaccessible aux oreilles humaines et qui pourtant agitent tous les milieux et se perçoivent selon chaque existant animé inanimé… complexité sans doute indépliable dans le temps des mots )
si jamais quelque chose a lieu peut se dire ne pourra l’être qu’en distance de plus en plus vaste par rapport à ce qui a eu lieu… déplier l’instant dans les mots est une totale impossibilité
et y a t il même la possibilité d’une langue pour dire le non humain ? y a t il un espace dans la langueS pour que l’essence du non humain dans son actualisation de micro instant en micro instant puisse s’entendre, même à peine, même
trouver formulation qui retrouve formulations archaïques quand la séparation ontologique n’avait pas eu lieu, que nous étions dans le monde et non pas dans un paysage… comme si la notion de paysage avait quelque chose de pertinent…
II.
quand ailleurs devient ici
ici flou bien sûr ici déplacé et déplacé dans l’ici
quelque chose d’un point qui ne peut se faire
une distance pour toujours de toujours quoiqu’il
quoiqu’il se passe puisque non né dans le là maintenant un ici
chercher la métamorphose
la laisser advenir comme mue le temps de l’inversion le temps de devenir
y a t il seulement la possibilité d’un devenir autre quand il est question de repartir
de quoi s’agit-il alors
s’agit-il d’une apparence d’une peau ou cela va plus profond, est plus intense, bouleverse littéralement toute assise, déstabilise, rend informe dans le temps de la mue et de la forme qui en naît ?
aller informe puisque désaccordé
le temps du trajet
le soi semble se limiter presque exclusivement à sa propre peau et aux quelques pas possibles entre les sièges, aux regards aux mouvements à la fatigue animale au besoin de manger animal, un soi rétréci isolé de tout lien de toute relation
puis
un soi désaccordé venu d’un ici d’une terre de naissance ou d’élection quand la durée
à habiter un lieu
les limites du soi sont infiniment plus vastes sont la somme de tous les parcours de tous les instants de toute géographie parcourue dans la durée de la présence au lieu où
rien de familier fondamentalement pour autant puisque dans l’impermanence mais une histoire un réseau de relations complexes reconnues ou ignorées quand même faisant partie de l’histoire si ignorées et tout cela cette histoire formant soi donne assise, donne le sentiment d’un ici sans distance
dans l’ici temporaire la distance à jamais
quelque puisse être la force de la métamorphose — si elle a lieu… peut-être rester dans l’informe pour pouvoir approcher l’expérience d’un soi étendu au moment même où a lieu ce qui forme histoire
que faire comment quelles formes pour que cela ne se referme pas ou pas tout à fait quand cet ici reprend son nom d’ailleurs
?
III.
et puis une autre traversée. fin de nuit, après 5.00. maintenant dans le ciel. laisser toutes les lignes de lumières blanche et de sodium de la Ciudad, entrer dans le noir. Golfe du Mexique. voler le long du lever de soleil, quand se crée un horizon au-dessus des nuages. couleurs du spectre. violets bleus verts rapides violets rouges orangés jaunes
et puis cela se ternit se sépare
l’horizon de couleurs se concentre en jaune dans le soleil en bleu dans le ciel
Guatemala Honduras Nicaragua Costa Rica Panama. étroites terres entre Atlantique et Pacifique. théorie de nuages au-dessus de l’océan, cumulus et nimbus en formation, vaste champ de turbulences. champs de forces, lumineux, aveuglants
calmes à cette échelle. une planète
même sensation quand en pleine mer, en plein océan il y a quelques années
quand communauté de marins isolés sur une planète d’eau comme ici une planète d’air et de nuages
maintenant en communauté éphémère traversant l’air
personne d’autre n’existe plus, seulement cette à-peine communauté de circonstance, êtres un temps assemblés allant vers des lignes de temps à venir sans commun
environnés par un autre absolu, une pression hors de nos mesures, isolés dans une très fragile carlingue (« kerling » en ancien nordique « femme »)
du nord vers le sud longer le temps
dans l’horizon de lumière
terre quittée devenue planète de surfaces brunes, traversées de vastes et puissantes rivières qui ouvrent les terres, et zones bleutées à perte de vue
puis terre roches brunes plissées en montagnes dont les sommets traversent les nuages
montagnes de brunes à vertes maintenant à mesure de la perte du ciel
maintenant verts innombrables tracés lignes géométries tranchées
habitats d’humains
se redimensionne l’espace de minute en minute
quitter à nouveau les Marches de l’homme
être à terre
arbres à nouveau se dressent, maisons aplaties deviennent volumes comme pop-ups dépliés
champs parcelles à nouveau perspectives
le plan des toits maintenant murs où se plient des vies, d’où se projettent des actions des plans des coups d’Etat des élections des commerces des assassinats des terreurs des plaisirs vifs ou lents
des pouvoirs
au premier jour de cet ici de dix jours, pluie. pluie tropicale de montagne, partie nord de la Cordillère des Andes toute en reliefs verts, humides. Medellín au fond, dans le plat et qui monte sur les pentes. torrent à côté de la résidence. fleurs et feuilles vastes. leur poids, leur densité de matière
pluie. quelle nom de pluie dans cette pluie autre
aguacero
quelle perception de cette pluie dans le nom si peu pluie aguacero pourtant pluie (d’)ici
et commencer à marcher dans la ville apprendre la ville
fragments de ville
en marchant apprendre autrement à marcher parce que la ville parce que cette ville
parce qu’on marche depuis l’ensemble des expériences de ceux parmi lesquels on naît
dans un lieu donné
et cela donne un rythme une manière des postures des regards des anticipations
marcher est entièrement une manière d’être au monde
d’être à ce monde où d’où et vers
marcher est un temps traversé de toutes les lignes d’histoires jusqu’à l’aujourd’hui et de toutes les relations au lieu au sol à ce qui se dresse ce qui est fluide ou dur ou mouvant ou saccadé
apprendre à marcher entre des meubles derrière des vitres dans un parc parmi des animaux parmi des machines dans des odeurs artificielles et des écrans allumés ou sur une plage ou dans les sierras
le corps n’avance pas de la même façon
n’anticipe pas ne se coule pas dans l’espace de la même manière
assise encore indécise de la marche, quand les pas travaillent
travaillent à partir de la somme des expériences de marche passées
le corps dans les pas qui tente de se faire une idée des lieux
projette un rythme d’avant sur des dalles autrement posées
parmi des corps d’une toute autre histoire
parmi des êtres non humains non encore nommés
marcher dans autre air autrement fluide et odorant
re-naître
informe encore
IV.
vers le premier cours de mɨnɨka, langue d’Amazonie, UdeA (Universidad de Antoquía)
estación San Antonio vers estación Universidad. métro comme RER ici sur voie aérienne. traverse la cité. edificios comme dans films des années 60.70. temps (aussi) des dictatures, des luchas populares « el pueblo unido / jamás jamás jamás / sera vincido »
attendre à l’entrée proche du métro que Selnich vienne m’accueillir — on ne peut pas entrer à l’université sans badge, vigiles
hablamos de la transcripción en letras de los sonidos de las lenguas nativas, combien d’une communauté à une autre on ne peut se mettre d’accord sur la transcription. écrire les langues est ici plus que jamais une affaire provisoire
assis dans l’herbe, sous les arbres, sous le ciel nuageux. l’objet du cours est « jagɨiyɨ »
début d’une traversée inouïe du sens, comme jamais encore — ou peut-être cette émotion absolue qui m’avait traversée à Pudcherry quand j’ai entendu pour la première fois du sanskrit quand un brahmane m’a ouvert (à peine) la langue des dieux en dépliant un mot, là aussi. tant de plis de sens — c’est-à-dire de temps — dans un mot… vertigineux et magnifique
là aussi, quand la conversation a roulé de l’un e à l’autre en mɨnɨka (dire « meneka » avec le son du « ɨ » sans air qui sort de la bouche, reste dans la cavité bucale, un son comme nasalisé sans le nez pour autant, son comme d’une puissance qui ne demande qu’à sortir
qu’est-ce que « jagɨiyɨ » (prononcer hagueudeu), avec quelque chose de la jota espagnole dans le h, mais en moins fort et le « a » souvent entre le son « a » et le son « o »
qu’est-ce que « jagɨiyɨ »
à entendre ainsi la langue rouler d’une bouche à une autre, musique du sens, profondeurs d’une parole dans ces mots venus de temps immémoriaux
en présence d’une force sans nom, ou du nom de jagɨiyɨ
se dice que la lengua es como una vibración del mundo una expression de su energía
se puede existir sin los seres humanos puisque l’énergie est là partout dans chaque être animé inanimé pierre oiseau animal humain vent etc.
partout « jagɨiyɨ » est ce qui permet l’émergence des formes la croissance
jagɨiyɨ balbutier
la langue demande à sortir la vibration de chaque matière (abɨ c’est matière mais aussi corps mais aussi territoire: rien que là, dans le moment même de cette énonciation, ressentir en ce lieu sur l’herbe après un chant d’accueil rythmé d’une voix à une autre ressentir l’inouï de la langue, quand elle est l’expression du monde — d’un monde — à travers les voix des humains et non pas seulement se parler
« rua » la chanson est ce qui transmet le sens, des milliers de chant qui permettent de comprendre chaque événement chaque lieu du monde là où se parle mɨnɨka
ce cours, ce n’est pas parler apprendre à parler qui a lieu c’est apprendre le monde de la langue à partir d’un mot qui est une essence, un principe
des sons qui sont ceux du conocimiento, cuando los humanos no estaba, separado de todo los otros seres o manifestaciones de vida
vivre cet inouï de la langue de cette langue de ces hommes qui la parlent dans une intelligence intense presque absolue
la sabiduria esta en las plantas : sabor y saber, saveur et savoir intimement liés
des chants pour explorer le savoir
manger pour l’incorporer et le comprendre
et puis danser dans les mots
littéralement
aujourd’hui, comme si chaque geste chaque pressentiment chaque écueil chaque trouble de la quête glossolalie pour venir vivre cela
V.
aprender y cantar aprender y bailar aprender y tejer. par terre. en cercle. en lignes courbes mouvantes
et hier pour le premier cours d’Ebera, en tentant — pour ma part, tant c’est complexe sans y paraître si on n’y prête aucune attention — de commencer une fleur en perles d’abord par groupes de 12 puis de 5 puis de 5 / 1 puis de 5 / 3 puis de 3 / 3. manière d’apprendre à compter aussi — et dans l’oubli de ne pas l’écrire…
cette mémoire visuelle de la langue
d’une langue maternelle que j’ai mémorisée en lisant en écrivant… tout cet aspect visible de la langue qui dans le tejidos n’est pas
ce qui est alors est l’esprit qui se libère d’une attention à la langue vers une attention au tissage tout en s’imprégnant des rythmes et des sons de ce qui est dit, parmi l’espagnol… tout le corps apprend la langue
dans le rire dans les questions dans ce qui se dit la langue s’apprend se répète pénètre chaque fibre entre dans la mémoire du corps. loin
rúa
uai
jagɨiyɨ
chaque mot un monde
c’est naturel ça ne se pose pas ça n’est pas un programme
c’est
c’est une manière d’être à la langue d’être de la langue dans la langue
ainsi transmettre son immensité
un mot et cela se déplie. dans le dépliement d’autres plis dans la répétition du chant rúa les mots uai font entendre comment dans leur forme dans leur rythme propre ils sont histoire chacun la somme de millénaires et l’expression de jagɨiyɨ esencia y vida
como la piedras el viento el mar la luna los pajaros
como cada ser animado inanimado — como se dice en las lenguas blancas
hier tejer hier tisser pour apprendre la langue, à peine quelque chose de la langue des Ebéré Chamí
Be Tata, Pata Tata, jũrũarã
Karakabi jaibaná dachi chacha dachi chara
ɵarrarā ɵme wanibaridami aɓa mauɗe aɓa mukira ɵan
chi mukira ɵar pada babismaɗau chi ʉera kau be
be = maïs
pata = banane
jũrũarã = la neblina, la brume qui donne la pluie
Grand-mère Maïs, Grand-père Banane, et la Brume
un récit de création
al mismo tiempo la letra y la esencia
dans ce que Yenny rythme
il y a marche il y a perte il y a transformation il y a métamorphose il y a attente il y a pleurs il y a
il y a cette langue que j’entends pour la première fois qui est pur sens qui advient
sans que je puisse le saisir
et c’est sans doute dans ce désaisissement même que ça a lieu, dans ce temps premier quand la langue est sensation
ensuite vient ce qui est dit, et cela s’aplatit
toute la profondeur s’abstient alors quand compréhension
puis se déplie à nouveau, peu à peu quand chaque mot redevient monde, c’est-à-dire quand du temps étire le récit, quand le mot à nouveau devient temps, quand se déplie l’histoire vertigineuse du sens qu’il met en résonance.
c’est dans la résonance que le sens a lieu, dans son articulation
comprendre l’histoire est une chose
c’est peu, c’est une surface
mais comme tout récit qui est passé de bouche en bouche — dans ce processus même se modifie, il y a la densité de chaque mot, imprégné de la mémoire de ces passages, aujourd’hui dans le récit porté par Yenny
porté dans cette densité
ce qui s’entend dans le temps de l’écoute
quand la langue n’est pas comprise
c’est un chemin de sens humain dans le monde
ce qui s’entend dans le récit une fois compris ce sont des circonstances
un lieu
les sons dessinent dans leurs vibrations aériennes un être au monde
essayons donc de trouver les mots hors du monde blanc pour définir ce qui a lieu
disons de les assembler autrement pour ne pas retrouver des catégories anthopologiques ou linguistiques qui n’ont rien à voir avec ce qui a lieu
marcher nu dans le sens qui advient
essayer
māãbae (donc)
chi Karakabí ʉera jũrũarã babisbiɗa
Karakabí jua sirapeda jai jãnipua buesbida ci ɵarrãra kaaɗe
VI.
chaque jour est une densité
une épaisseur de temps
s’étire en continuum sans hypothèse
ouvert à tout ce qui peut venir
le temps
quand ailleurs
est cette matière absolument relative
à vivre de manière d’être en manière d’être
approcher
Ever, enseignant de mɨnɨka, à un moment parlant du temps dans la forêt
un temps
avec
ce qui est à faire se fait chaque jour dans le continuum des temps d’observer regarder être avec l’oiseau l’insecte, qui sont
tout autant sens
dont la présence traverse l’humain e
imprègne
dans le bruissement de toutes les langues de chaque être
pas de distinction de séparation pas de célérité le temps est celui de chaque action
ici loin du territoire murui muina
sensation proche dans cet état
étant à tout ce qui se peut
chaque jour une absence d’un but qui rétrécirait le chemin
ce temps infini des lieux qu’on ne connait pas — encore — étire la géographie
la ville est une immensité
puisque je ne la connais que par micro bribes
pourtant déjà se rétrécissent certains parcours quand se reconnaissent des édifices, des gares, des arbres, des ponts, des formes, des rues
depuis un ou deux jours, quelque chose d’un plan de la ville commence à émerger — sans doute il est au réel de sa géographie ce que furent les mappemondes des premiers temps des explorations européennes du monde, une forme à la seule mesure de mon ignorance et de mes projections, une façon de forme déduite
des îles de présence reliées comme un pointillé de trajets en bus en taxi en métro en marcher
lors du premier marcher, relier deux lieux est un infini où chaque mètre est un monde
au deuxième marcher, déjà des zones se replient, partent dans l’ombre, s’oblitèrent dans la reconnaissance
le chemin se raccourcit
marcher ainsi dans la ville des envahisseurs, dans le récit tellement vertical et hiérarchisé d’une occupation sans limites
descendre dans le plat de la ville pour rencontrer les descendants de ceux qui furent, avant et depuis, malgré l’occupation. dans la perte de langue ou dans sa défense. toutes situations différentes, selon chaque famille chaque pueblo, chaque comunidad
marcher en recherche de traces; qui ne sont pas
lire les êtres non humains, nombreux en ce terrain tropical, comme résistants et parleurs comme roraɨma et roraɨnga, chanteur et chanteuse de la connaissance dans la culture murui-muina de langue mɨnɨka
ce qui permet de retrouver des forces, quand
la perte de sens est trop forte