il y a là-bas
(extrait d’un entretien avec le père Rodet, prêtre mariste)
parler avec Wille Tane, d’Atchin (au nord de l’île de Malekula)
talking with Wille Tane (from Atchin, North malekula island)
avec Peni Vunaki, capitaine fidjien/fijian captain of okeanos ship, who comes from Kadavu island, and spoke to me at first in fijian, then in his dialect of Kadavu
et avec Adjay Zedrack, le second, qui vient de l’île de Malo/and with Adjau Zedrack, coming from Malo Island
quelque-unes parmi 125 langues,
c’est aussi cela, le Vanuatu
et c’est un des pays où quelque chose se sent de l’ensemble des intérêts en jeu et en lice quand on s’empare d’un pays, quand on s’en empare économiquement: placer ses hommes, ses intérêts, etc. ici, chaque personne croisée, venant de l’étranger, est là pour ce qu’il fait officiellement, et ce qu’il fait autrement
se sent la quête d’information, à un point tout à fait considérable : une sorte de far pacifique, où les chinois (qui, eux, vivent en gated, construisent, et sont invisibles (sauf dans les discours officiels, où ils ont à de nombreuses reprises remerciés), où les australiens (très nombreux) ou d’autres, ou quelques français peinent (mais existent) — et parlent en anglais. dans ce pays trilingue (officiellement, en plus des 125 langues, donc) seuls sont visibles de bislama (ou bichelamar) et l’anglais, le français n’existe que dans le cercle français (à peu de choses près…)
à la fin du condominium franco-britannique, les australiens — eux — ont réussi à s’imposer dans l’ensemble des postes de pouvoir, quand les français — comme partout, lâchent (et le font depuis tant de temps, une sorte d’incapacité à avoir une vision mondiale (la moitié de l’Amérique, aurait été, n’est-ce pas, etc.)